Arrivés sur ce parking au décor quasi lunaire du camp des fourches, les 4 conducteurs se sont étirés comme après une bonne journée de trail. Ce n’était que l’effet des 1h30 qui nous séparait du parking de Castagniers (point de RDV historique d’Altiplus mon dieu qu’est ce qu’on va faire le jour où les autorités déciderons d’y établir un « Super U » ou que sais je un « Easy Love »). Pouf pouf je m’égare je fais du Matthieu Whyte dans le style.
Plus sérieusement, c’est très loin mais qu’est ce que c’est beau (pour paraphraser un célèbre président tâtant le cul des vaches). Peu d’autres randonneurs croisés dans ce vallon de salso moreno qui, prolongé sur sa droite par le vallon de la cabane, nous aura regardé arpenter ses pentes jusqu’au verrou glaciaire des Lacs de Morgons, pour enfin revenir en boucle par le vallon de Georgon long.
Que nous donc et quelques 2 ou 3000 brebis qui venant d’élire domicile à Salso moreno pour l’été et que l’on a croisé sur le retour. Sur le chemin, de nombreux autres lacs déjà mort (au sens géologique) et les marmottes qui s’ébrouent ou qui croient que l’on ne les voit pas.
L’ensemble de cette vallée érodé et rabotée par l’érosion est dominée au Nord par de hautes falaises calcaires qui nous regardent en permanence (du Rocher des trois évêques à la cime de la Pelousette en passant par la Tête carrée). Il s’agit des nappes de charriages qui viennent des alpes de hautes Provence, et qui se sont effondrées ici laissant apparaitre en coupe toutes l’histoire géologique qui les ont précédées.
Très belle journée estivale sans grande chaleur car le vent est souvent présent sur les crêtes de la Bonnette, visible à quelques encablures de là. Rafraîchissement bien mérité à l’auberge de Bousseyas (300 m en dessous du col) et nous voilà prêt à repartir!