Chevreau Tinh : Quand ze serai grand, ze serai un naventurier ! Un zour, ze partirai d’ici et ze dirai adieu à mes parents, Papa Bouc Hémi-Cerf et Maman Chèvre Chô, pour aller dans la montagne avec tout plein de zens derrière moi qui me suivront en me faisant confiance comme si z’étais le messi…
Maman Chèvre Chô : Mais non, mais non, mon chéri. Tu rêves encore de ces calembredaines ! A chaque fois qu’il passe un groupe de randonneurs, tu te prends pour Alexandre Dumas et tu fais de la littérature. Redescends donc sur terre mon biquet…
Papa Bouc Hémi-Cerf : (en aparté) A quoi ça sert d’être Hémi-Cerf si on n’est pas même pas capable de servir de modèle à son propre fils… J’ai vraiment tout raté !
Chevreau Tinh : Mais maman, regarde ! Ce naventurier avec son bonnet rouge… Il était grand, il était beau, il sentait bon le sable chaud…
Maman Chèvre Chô : Tu te prends pour un piaf maintenant ? Arrête de nous seriner avec tes rêves de voyage autour du monde et viens téter, j’ai le pis qui me chatouille…
Papa Bouc Hémi-Cerf : Ça te chatouille ou ça te gratouille ?
Maman Chèvre Chô : Arrête de faire ton intello de service, tu veux, et vas donc prendre ton anti-dépresseur avant que tu ne recommences à nous rabattre les oreilles avec tes lamentations…
Chevreau Tinh : (dans sa barbe naissante) Un zour, ze le zure, ze partirai…
Merci à Pierre pour les photos.