Pour arriver à notre point de départ, nous roulons jusqu’à St Etienne de Tinée puis nous continuons sur la route du Col de la Bonette (route la plus haute de France) et nous arrivons au parking du camp des Fourches. Nous sommes 14 randonneurs avec Pierre notre super guide et notre belle rando va commencer.
Mais tout d’abord un peu d’histoire. Il y a quelques maisons en ruines qui témoignent d’un passé militaire, et Pierre nous raconte que ce camp était utilisé comme emplacement de bivouac dès les années 1890. Ce camp composé de chalets servait de logements pour les soldats et était en autarcie. Un téléphérique fut construit et reliait le hameau du Pra pour permettre d’assurer le ravitaillement.
Nous partons direction le col des Fourches où nous voyons des blockhaus autour de nous. Et du col (2261m), nous surplombons le vallon Salso Moreno et là en dessous de nos pieds, s’étend une vaste vallée de roubines noires, mêlées de pâturages verts et avec le ciel bleu et un soleil éclatant, waouh on est devant un paysage de carte postale.Chose rare dans une rando, nous commençons par une belle descente puis nous arrivons sur un long replat verdoyant qui est le terrain de jeu des marmottes. Et là les choses sérieuses commencent avec une montée assez raide mais au sommet, un des lacs Morgon s’étend sous nos pieds avec des rives herbeuses, des montagnes de roubines noires, le soleil… on ne pouvait pas rêver plus bel endroit pour une pause déjeuner! Après un bon petit moment de partages de douceurs salées et sucrées,
nous repartons le ventre bien plein à la découverte des autres lacs.Et nous cheminons tout en montant pour arriver à un autre lac, puis encore un autre qui est le Médian (2470m) et qui est sans doute le plus beau. Une eau d’un bleu profond dans laquelle se reflète le contraste des couleurs des roubines noires, de la verdure… magnifique, époustouflant, on pourrait rester des heures à contempler ce paysage!!!!
Pierre nous explique que les roubines noires sont provoquées par de l’eau qui coule des montagnes de schistes, qui doublent de volume et se transforment en coulées de boues noires, arrivant dans la vallée, creusant des sillons noirs. Et c’est justement de là que vient le nom de Salso Moreno qui veut dire la «sauce brune» en dérivé espagnol car des troupes espagnoles sont passées par la route de la Bonette.
Nous sommes entourés de prestigieux sommets comme le mont Aïga, le Rocher des Trois Évêques ou bien encore la Tête de l’Enchastraye. Nous redescendons dans ce beau vallon contrasté de mille couleurs pour arriver à notre descente de début de randonnée, qu’il a fallut remonter… aie nos mollets l’ont bien senti ! Retour triste au parking car notre belle escapade de carte postale est finie.
Merci Pierre pour ce dépaysement ressourçant !
et encore merci à Chantal pour son récit et ses magnifiques photos ainsi qu’à tout le groupe pour la farandole de desserts et autres mets délicieux. Respect à Betty qui s’est baignée dans le lac.