Il faut dire que ça partait mal, j’était même en train de me demander vendredi soir si la randonnée se ferait tellement on était pas nombreux (7) et surtout parce que pas de conducteur disponible pour les 5 personnes de Nice. En réalité, un problème informatique (maintenant résolu, ouf) m’avait perd plus d’une douzaine de mail d’inscription dont je n’ai jamais eu connaissance… Résultat 15 inscriptions dans la journée de samedi et un convoi de 5 voitures quasi pleines ce dimanche sur la route du littoral de l’Estérel.

Sorti des voitures nous comprîmes que le vent serait de la partie toute la randonnée. Le ciel, lui, était de nature surréaliste à la fois couvert et lumineux. La mer démontée en arrière plan, nous voilà parti à la conquête du massif. Plus on montait en altitude, plus le vent s’accélérait, plus cela rendait désirable ces petits passages dans les massifs de haute bruyères et chênes liège qui nous abritaient temporairement du vent violent. Dans cette partie plus au sud de l’estérel, près de saint Raphael on ne trouve pas de mimosas. Dans ce maquis, comparable au maquis corse, il pullule néanmoins plus au Nord au Pic de L’ours et dans le Tanneron. Dans ce fatras de « caillouterie » qu’est l’Estérel (étymologiquement la roche, le rocher), seules des espèces méditerranéennes, économes en eau s’acclimatent.La Période favorise l’apparition des multiples bosquets de lavandes toupet ainsi que les asphodèles à bulbe répartis un peu partout.

Nous sommes au cœur du territoire Natura 2000 de L’Estérel qui tente conserver les aires protégées et la biodiversité. Le vent se fait plus violent et de grosses rafales déstabilisent le pas de quelques frêles participantes. La randonnée est plaisante car l’ascension se fait très progressivement et le groupe de 22 que nous sommes ne croiseront quasiment personne jusqu’au col du cap roux. On opère une sorte de traversée des balcons du Cap roux. La vue sur la mer est grandiose. Au sommet du Pic du cap roux, l’autre versant laisse découvrir toute la partie de l’Estérel au Nord. A l’est Saint Raphael, Fréjus, le rocher de Roquebrune et la Cap Dramont juste à nos pieds. Ici, il faut toujours imaginer que la montagne continue sous la mer. Que les rieliefs sous marins sont dans la continuité de ce qui est visible. Tout comme sa petite soeur corse de Piana de laquelle elle a été séparée il y a 40 Millions d’année.

Après 5 heures de marche sur cette rhyolite (nom de la roche rouge de l’Estérel/ Piana faisant étonnamment de la famille du granit) qui roule sous le pied et d’oxygénation forcée, nous voila bien fatigués. Après une descente également bien douce et un chocolat chaud/ bière à la marine de Miramar achève le programme de cette belle journée ensemble.