Pour cette première sortie raquettes de l’année 2019, il était impératif que nous fissions preuve d’imagination et que nous fussions enfin les héros que nous nous étions toujours promis d’être sans avoir jamais été fichus de les être jamais.

Pour cela, il ne fallait pas moins que : une troupe de gaillards prêts à tout, un sommet jamais conquis, deux guides hors du commun, un certain nombre de gâteaux faits maison et un atome de folie douce.

La recette de la Tête Mercière est un peu différente de la tête de veau. Notez qu’il convient tout de même de prendre le taureau par les cornes mais, hormis ce détail, tout diffère.

Et qui dit fer, dit bras. Car conquérir un sommet pareil (et la vérité c’est qu’un sommet pareil à celui-là, il n’y en existe tout bonnement pas), c’est entamer une partie de bras de fer avec les éléments.

Au nombre des éléments nécessaires à la réussite de cet excellent gâteau, il y a donc l’atome (de folie douce, vous me suivez ?). Saisissons l’atome en question et prenons les deux imparfaits du subjonctifs habilement introduits dans ce compte-rendu à la portée littéraire aussi nombreuse qu’une portée de lièvre variable (c’est-à-dire en forme de Y) : « fissions » et « fussions ».

Procédons d’abord à la fission de l’atome. En principe ça fait « boum ! ». Poursuivons ensuite par la fussion. Enfin je veux dire par la fusion (et l’on voit tout de suite la limite de l’exercice : l’imparfait du subjonctif est, comme son nom l’indique, objectivement imparfait…). En principe (et si ça a bien fait « boum ! » lors de la fission) ça devrait faire « pschitt ! ».

Alors là, ô miracle sans nom, nous nous apercevons que nous avons derrière nous 20 randonneurs juchés sur des raquettes de toutes les couleurs et souriants comme des adhérents d’Alti+ à jour de leur cotisation 2019…

C’est beau la mécanique, non ?