Le Puy de Rent, c’est bien connu, est un lieu tout nimbé de mystère. On dit que les nuits de sabbat y sont plus fréquentes que les jours d’orage et les jours de grand vent additionnés auxquels on aura soustrait les jours où TF1 a dit qu’il allait faire mauvais alors qu’en vérité il aura fait très beau, ce qui n’est pas peu.

Tout nimbé de mystère, disais-je. Il n’est qu’à regarder les changeantes couleurs du ciel, les prairies parsemées de fleurs si étranges que le meilleur des accompagnateurs du monde n’est pas seulement fichu de se souvenir de leur nom et ces énigmatiques cailloux blancs disséminés en cercles dans l’herbe verte comme des pointillés inquiétants tracés sur le parchemin de la vie semblant présager d’un avenir funeste pour notre belle planète et nos non moins belles cacahuètes.

Mais quoi ? Aurions-nous eu la berlue ? De cailloux point. Il s’agissait de champignons… De jolis rosés des prés, ces cousins épris de liberté des champignons de Paris (parce que je ne veux pas dire mais Paris et la liberté ça fait deux)…

Pourquoi poussent-ils donc en rond ? Pour danser la Carmagnole, vive le son, vive le son, danser la Carmagnole vive le son du canon ? Eh ben non. Ces insolites formations circulaires ne sont rien de plus que la preuve incontestable du bénéfice tiré par les champignons subséquemment à l’atterrissage des soucoupes volantes. En effet, tous les ufologues vous le diront, il reste toujours, accroché aux flancs desdites soucoupes et qui est le résultat de voyages cosmiques réguliers et de moins en moins chers pour l’extraterrestre moyen, un peu de poussière d’étoile. Or, c’est bien connu, la poussière d’étoile est l’engrais naturel le plus efficace pour raconter n’importe quoi sur un blog suivi par la quasi totalité des habitants de la terre et par les adhérents d’un (formidable) club rando azuréen suffisamment crédules pour avaler n’importe quoi.

Notez qu’un petit rosé des prés avec une goutte d’huile d’olive et une petite tartine de tapenade, c’est tout sauf n’importe quoi…