Il faut bien le reconnaître : On ne va plus guère à la messe, de nos jours, et lorsque les supermarchés ne sont pas ouverts, il faut bien trouver à occuper son dimanche.
Ce jour-là, donc, on peut en toute quiétude s’adonner aux joies du ménage. Traquer la poussière jusque dans les recoins les plus improbables, ranger la vaisselle avec une méticulosité incompatible avec les jours ouvrés, changer les draps et faire aérer la literie, lancer deux, trois voire quatre lessives d’affilée selon le nombre, l’âge et le sexe des occupants légitimes du foyer, étendre tout cela où l’on peut en prenant soin de se ménager quelques libertés de mouvements et finir par s’étendre soi-même sur un lit aux draps propres avant de s’endormir la bouche ouverte en rêvant à l’heure exquise où tout cela s’arrêtera enfin.
On peut aussi s’affaler dans le canapé, zapette dans une main et pizza dans l’autre, pour jouer au démiurge des temps modernes en commandant à un écran plat de faire des pirouettes sur le mur du salon.
On pourrait aussi lire. Un livre de préférence. Mais la lecture, c’est comme le sacré, ça date…
Et puis l’on peut prendre la poudre d’escampette, emprunter les chemins buissonniers et sortir avec Alti+ pour s’en aller goûter à cet ailleurs inestimable qu’est… là-haut. Là-haut où rien ne bouge, où tout se tait, où la lumière seule se mêle de taquiner le monde et où chaque heure enfante un ineffable enchantement.
S’en aller là-haut. Et retrouver un peu de la sacralité dominicale…
Merci à Sophie et Béatrice pour les photos.