Dimanche 26 août 2012 : ribambelle de lacs… et aconit paniculé
par Michèle Daumas

5 h 45. Réveillés par l’horrible sonnerie du réveil : pas de problèmes, impossible de continuer à dormir. Petit déjeuner sur le balcon ; il fait encore nuit, l’été s’éloigne.
Rendez-vous à Castagniers. Pas bien vifs, on se fait la bise, tout content de retrouver des têtes connues avec notre guide Thomas, que nous apprécions beaucoup et Benoit, stagiaire
Le départ se fait au plus près des vacheries de Salèse. La montée douce est plaisante, sous les arbres, à la fraiche. Ma voiture annonce 13 degrés, température idéale pour faire des efforts.
Arrivée au Col de Salèse une bonne heure après, Thomas nous propose de passer par le lac Graveirette : la montée est très progressive. Au passage, cours sur les fleurs dont l’aconit ou casque de Jupiter, belles fleurs accrochées à de longs épis. Nous pique-niquons autour de ce premier point d’eau où Christine ne résiste pas à la baignade.
Nouvelle proposition de Thomas : si certains le souhaitent, ils peuvent monter directement, au-dessus du lac Nègre. Après quelques hésitations qui s’effacent lors du tour du lac, le groupe se scinde en deux. Thomas mène les plus courageux, les autres de dirigent doucement vers les lacs de Fremamorte avec Benoit.
La montée vers le lac Nègre est raide mais la récompense est double : d’abord des chamois sur le parcours puis une inhabituelle et belle vision du lac.
Nous retrouvons l’autre groupe à l’ombre d’un grand arbre et nous attaquons la dernière montée pour découvrir la succession des lacs de Fremamorte. Certains, les plus beaux, sont cachés du parcours habituel et ce n’est que grâce à nos guides que nous pouvons profiter des deux derniers, comme séparés par un petit barrage, au soleil de fin d’après-midi ce qui les rend particulièrement beaux. Nous avons la chance de croiser un groupe de bouquetins. Quelle joie !
Il ne reste plus qu’à rejoindre les voitures ! La descente du col de Salèse nous parait plus longue qu’à l’aller : la fatigue se fait sentir. Mais nous avons derrière nous une belle journée, des lacs, des chamois et des bouquetins pleins les yeux et la mémoire. Seul mon chat regrettera le retour tardif sur Nice.

Un grand merci à Michèle pour ce beau récit qui nous permettra longtemps de nous souvenir de celle belle randonnée!

Mais connaissez-vous les petits PLUS d’Altiplus ? En effet une sortie avec le club de randonnées Altiplus n’est jamais une journée ordinaire. Et cette rando a été particulièrement riche en « PLUS« !

PLUS de lacs : la question était sur toutes les lèvres en redescendant du Col de Salèse : « Combien de lacs avant nous vu aujourd’hui? ». En me remémorant la randonnée, j’en compte au moins dix!
PLUS d’itinéraires secrets : à l’écart des sentiers balisés, une nature plus sauvage s’offre à nous.
PLUS de bonne humeur : pour comprendre, il fallait être sur le parking de Salèse ce dimanche soir et voir les sourires qui éclairaient tous les visages.
PLUS d’histoires : nous connaissons maintenant la triste légende de Frémamorte de laquelle de nombreux lieux du secteur tirent leur nom.
PLUS de découvertes : chaque sortie est l’occasion de découvrir ou redécouvrir la faune, la flore, la vie, … de nos montagnes.
PLUS d’adaptabilité : les randonneurs les plus en forme ont ainsi pu accéder au Lac Nègre par un itinéraire secret et s’offrir une vue originale sur ce site exceptionnel.
PLUS de ciel bleu : et oui, nous entretenons des relations privilégiées avec Zeus, dieu du ciel et maître du temps météorologique
Enfin les mauvaises langues diront que c’est souvent toujours un peu PLUS de dénivelé qu’annoncé. Mais qui oserait s’en plaindre à la fin d’une journée comme celle-ci ?!

Mais je vais arrêter ici la liste des PLUS d’altiplus au risque de me faire attaquer pour le plagiat d’une publicité pour une célèbre banque!

Place à quelques photos en attendant les vôtres! (09/09/2012 : ajout des photos de Benoît)

La légende de Frémamorte

Légende d’ici et d’ailleurs…

A St Dalmas, on raconte qu’il existait un seigneur grand amateur de femmes, de qui naquit de nombreuses légendes qui marquèrent notre territoire.
Ce seigneur ramenait chaque fois de ses campagnes une nouvelle princesse dont l’on n’entendait plus parler une fois les portes du château franchies. Les gémissements des épouses du monstre, enfermées et mourant de faim, aurait ainsi donné naissance au nom même de val de Blore (val des Pleurs) et du Bramafam (crie la faim).
Mais un jour l’une d’elle réussit à s’enfuir et se réfugia dans une roche voisine de St Dalmas en forme d’excavation… C’est ainsi que cette grotte pris le nom de « Baus de la Frema » (signifiant « Grotte de la Femme »)… Poursuivie, la Belle voulut se réfugier en Italie. Mais affaiblie, mal chaussée, elle se blessa au pied au mont Pétoumier et la gangrène s’installa au Mont Pépoïri (signifiant pied pourri). Elle mourut alors au col qui prit le nom de FremaMorte (col de la femme morte)…

Aurélie Théret, Extrait de « TRAIT d’UNION », n°3 Octobre 2009

Le Casque de Jupiter

« Casque de Jupiter », c’est le nom qu’il faut retenir pour cette plante que nous avons observé au cours de la montée. Mais « Aconit Napel » ou « Aconit Paniculé »? Les différentes sources étant divergentes, le doute subsistera! Nous pouvons tout de même ajouter que c’est une plante protégée, peu fréquente, qu’elle pousse dans les bois frais et humides à la fin de l’été et surtout qu’elle est extrêmement toxique! D’après Wikipédia, elle serait même l’une des plantes les plus toxiques de la flore d’Europe tempérée et la plus toxique de France. J’espère que personne n’a été malade suite à son contact…

Hermine ou Belette?

C’était LA « colle » du jour pour les accompagnateurs : quelles sont les différences (en été) entre l’Hermine et la Belette? La question mérite bien d’être posée car ce n’est pas si évident! Toutes les deux sont très actives, rarement plus de quelques secondes à l’arrêt, toutes les deux sont beiges avec le ventre blanc, toutes les deux se rencontrent en plaine et en montagne, … Mais, et c’est le principal indice, l’hermine à une queue bien plus longue et surtout noire, y compris lorsqu’elle se pare de son blanc manteau hivernal.
On pourrait aussi dire que la Belette est un peu plus petite, qu’elle ne dépasse pas l’étage alpin (alors que l’Hermine monte jusqu’à l’étage nival) et que si vous êtes en Corse cela ne peut être qu’une Belette!

A très bientôt pour de nouvelles aventures.

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