Nous laissons la parole à Chantal pour vous conter cette belle journée de solidarité.

C’est en convoi que nous allons jusqu’à un parking au-dessus du col de Vence pour préparer et assembler les fameuses Joëlettes ! Mais qu’est-ce donc qu’une Joëlette ? Et bien c’est une chaise à porteur avec une roue au milieu, elle a des bras devant et derrière qui permettent de la tirer et de la pousser, sans oublier les poignées sur le côté tenues par deux personnes qui servent de soutiens pour l’équilibrer. Allez en route !!!
Nous avons le plaisir de pouvoir emmener sur les sentiers Évelyne et Catherine qui sont bien contentes de se balader sur les sentiers, d’autant plus qu’il fait très très beau et que nous étions un bon petit groupe à avoir répondu présent.
Les équipages se mettent en route mais c’est sur les chapeaux de roues que nous avançons, à tirer et à faire rouler les Joëlettes à travers les sentiers caillouteux, pour se rendre au Monton d’Anou. Nous avions bien besoin de toute l’aide de nos guides qui avaient bien répondus présents, Alice, Philippe, Thomas, Mathieu et Pierre pour faire progresser nos belles Joëlettes. Mais les enfants ne sont pas restés en retrait et ont bien fait avancer nos fauteuils volants, même un peu trop vite !!
Et puis nous arrivons en haut d’un sommet sur une belle plaine où nous voyons pas mal de petites accumulations de pierres et Philippe nous explique que ce sont des signes de l’époque romaine et grâce à plusieurs fouilles, on a retrouvé des sépultures avec des poteries. On trouve la trace d’une peuplade qui est restée au moins jusqu’à l’invasion romaine, la principale activité était la culture mais aussi la protection des invasions extérieures. Encore aujourd’hui on a une activité agro-pastorale importante avec les grands filets tendus que l’on peut voir autour et qui permettent de parquer les bêtes.
Nous entamons une descente assez impressionnante avant de remonter à notre sommet pour notre pause déjeuner où les bras travaillent dur car il faut surélever les Joëlettes au-dessus des grosses pierres et passer à travers les arbustes d’églantiers ou de ronces. Un repos bien mérité, avec un feu improvisé par nos guides, un fromage est même fondu (la prochaine fois il faudra amener des guimauves) et pleines de bonnes douceurs sont échangées, car après l’effort vient le réconfort !!
Et puis nous repartons et entamons notre chemin de retour à travers la forêt où les Joëlettes doivent éviter des flaques de boues, crapahuter par-dessous des cailloux, traverser les chemins marécageux, et affronter les pentes au pas de course !
C’était une expérience inoubliable, car deux personnes ont pu participer à une belle ballade au milieu de la nature qui apaise et qui nous ressource, et qui n’auraient pas pu le faire sans ce système ingénieux qu’est la Joëlette. Nous reviendrons même si nos bras s’en souviennent !!

Merci à Chantal, Laurence et Stéphanie pour leurs photos.
Et merci à tous les participants!

Et en bonus, le long travail pour allumer un feu. Contrairement aux apparences, c’est un beau brasier qui naquit de cette quelques feuilles fumantes!

https://www.youtube.com/watch?v=9UBx5dOXYM4